Cette méthode a été conçue par Dominique Vincent, à qui nous donnons la parole :
« Le Jeu du Roi Reine est le fruit de la recherche d’une vie et de mon expérience personnelle et professionnelle. Mon intention est de contribuer aux changements dont le monde a besoin. Les moyens que je mets en œuvre dans la création continue et partagée du JDRR vise à la formation et à la transformation personnelle des leaders.
Mes sources
- Dans le processus de création du Jeu du Roi Reine les éléments suivants sont présents :
- Le psychodrame: mettre en jeu les forces de l’inconscient pour en révéler le contenu.
- La cohérence cardiaque, l’intelligence du cœur, le champ informationnel harmonisant en soi et autour de soi.
- Jung, l’inconscient collectif et les archétypes.
- La psycho-généalogie, le scénario familial de base, l’enfant intérieur, tout cela qui détermine nos rapports à la société et aux relations de pouvoir, notamment hiérarchiques.
- Les fondamentaux des arts martiaux, en particulier la pratique du Qi Gong.
- Les concepts développés par le post-jungien Arnold Mindel, dont le dream-body, le dream-up, le process-work, le world-worker…
- Le Taoïsme et le Tantra-Yoga pour la perception et la mise en jeu du corps-énergie.
- Les neurosciences en y intégrant l’intelligence émotionnelle, le rôle des cerveaux droit et gauche, le plexus cardiaque et le cerveau abdominal.
- La physique quantique: le rapport conscience-champ informationnel-énergie-masse, l’impact de l’observateur sur les phénomènes, la non-localité.
- Le plus fondamental est l’expérience de la méditation: posture interne et externe, pleine conscience.
Historique: L’élaboration du Jeu
Au début des années 1990, alors que je me trouvais en Inde dans un milieu international, j’ai participé à un séminaire pour hommes au cours duquel les animateurs ont utilisé des archétypes jungiens, le magicien, le guerrier, le roi et l’amoureux. Chacun devait trouver l’archétype qui lui convenait le mieux pour grandir dans son identité masculine.
A ma grand surprise, alors que je m’identifiais facilement à l’amoureux, c’est en tant que guerrier que le groupe me demandait et que je me sentais à mon meilleur. A l’époque, j’animais de nombreux groupes d’hommes. J’ai donc tout naturellement utilisé ces archétypes dans mes groupes. J’ai fait alors plusieurs découvertes qui m’ont permis de modéliser progressivement le Jeu du Roi Reine. J’ai commencé à faire jouer tout le groupe dans un psychodrame où chacun choisit l’archétype qui lui convient. Cela m’a amené à constater que les rôles choisis par chacun dépendaient tout autant de la personne qui occupait la place du Roi ou de la Reine que du monde interne du participant. Chaque changement de Roi Reine entraînait instantanément une redistribution des rôles.
De plus, il est apparu que c’était les composantes inconscientes, non reconnues et donc non gérées, de la Reine ou du Roi qui déterminaient massivement le devenir des émotions ressenties dans le groupe et les interactions vécues. L’analyse collective du psychodrame permettait d’offrir au Roi ou à la Reine une bien meilleure compréhension de son monde inconscient qui le ou la piège continuellement. En complément, le jeu de chaque participant manifeste les aspects de lui-même qui entrent en résonance avec des éléments inconscients du Roi Reine.
L’émergence d’une méthode puissante et unique
Au cours des années, les archétypes se sont tout naturellement redéfinis pour en arriver à la constellation suivante: le Roi Reine, le guerrier, le compagnon bâtisseur, le sage, l’artiste et l’ombre ou l’inconnu.
Je n’ai eu de cesse d’élaborer et de peaufiner le modèle, ce qui m’a amené à écrire un énorme manuscrit sur mes recherches dont une partie est publiée en deux volumes: Au cœur du pouvoir, Le Jeu du Roi, et : Au-delà des Jeux de pouvoir.
A partir de 2006, Marie-Anne Gailledrat ma compagne a participé à cette élaboration, en particulier pour dépasser l’aspect d’abord quelque peu sauvage du processus et pour le sécuriser. Cette sécurisation présente plusieurs composantes: la bienveillance sans faille et le non-jugement des formateurs et des participants les uns envers les autres; la rigueur extrême apportée au rappel des projections, chacun devant reprendre pour lui tout ce qu’il dit avec émotion à un autre participant. Nous avons aussi compris, Marie-Anne et moi, qu’il était essentiel de faire référence aux expériences de l’enfance pour comprendre et améliorer la manière dont nous vivons la hiérarchie et la coopération, tant l’autorité au-dessus de nous que dans la mise en œuvre de notre propre leadership.
La méthode a rapidement dépassé le cadre des séminaires pour hommes. Le modèle s’applique à tous, hommes ou femmes, dans le cadre du développement personnel, de la thérapie, de la formation professionnelle, et cela à tous les niveaux de l’échelle sociale, tant dans des équipes de base que dans les plus hautes sphères des organisations.
Des animateurs formés au cours de séminaires longs et méthodiques utilisent le processus dans des univers de plus en plus diversifiés, ce qui amène à des protocoles nouveaux et spécifiques. Nous préparons les participants à expérimenter et à s’engager dans des modèles d’organisations participatives moins hiérarchiques, plus fluides, plus humaines.
Ma contribution à l’évolution du monde
J’ai moi-même jamais travaillé dans l’entreprise mais j’ai été continuellement en contact avec les enjeux de ce monde par mes clients. J’ai eu également accès aux enjeux des managers de haut niveau en écoutant mon père. Il a fait une carrière dans une grande entreprise publique, comme ingénieur, comme directeur d’usine de production de gaz de ville, comme responsable de région. Il a terminé sa vie professionnelle comme expert responsable de projets de gazoduc au niveau national et international.
Ce qui m’a personnellement intéressé dès mon enfance, c’est la spiritualité, la psychologie, l’éducation et le travail social. En tant que psychothérapeute et formateur, je me suis trouvé continuellement en contact avec des personnes à haut niveau de responsabilité. Dans ce contexte je me suis préoccupé de contribuer à l’évolution de la société et, dans une perspective plus large, à celle de l’humanité.
De quelle façon ?
J’œuvre à rendre disponible les acquis du développement personnel, de la thérapie, de la pleine conscience et d’autres approches méditatives, aux personnes engagées à haut niveau, celles qu’on appelle à haut potentiel, politiques, entrepreneurs, porteurs de projets.
C’est ainsi que j’apporte ma contribution à l’évolution du monde.
Aujourd’hui, bien qu’ayant dépassé l’âge de la retraite, je continue avec passion mes recherches tant sur les plans personnel que professionnel.»